Né aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le metal y a connu des débuts relativement controversés. Toutefois, cela ne l’a pas empêché de s’étendre à d’autres pays. Considéré comme un véritable courant musical, il fait désormais partie de la culture française. Sur les traces d’un parcours atypique, partez à la découverte du metal français dans toute sa splendeur.
Une arrivée préparée
L’arrivée du metal en France est un évènement qui a été préparé durant plusieurs années. À l’époque où le heavy metal émergeait aux États-Unis et en Grande-Bretagne, tous les facteurs devant assurer sa réception en France étaient déjà en place. Ainsi, on pouvait déjà identifier sur le marché des magazines dédiés aux divers courants de rock.
De même, de nombreuses émissions radio faisaient ardemment la promotion de ce genre musical. Dès lors, le metal avait en sa possession toutes les armes pour conquérir le marché français. Si l’avènement du punk dans les années 70 est venu bouleverser le monde de la musique, le metal a néanmoins su survivre à la tempête.
De nombreuses enquêtes ont d’ailleurs révélé que ce genre musical s’implantait durablement. S’émancipant avec le temps, il a vu le rang de ses adeptes s’accroître considérablement. Une enquête effectuée sur les lycéens français en 1983 montrait d’ailleurs que le metal était aussi bien écouté par les élèves des filières classiques que ceux des filières professionnelles et techniques.
Une résistance à toute épreuve
Au cours de son parcours, le metal a essuyé de nombreuses critiques en France. Rejeté en bloc par la critique musicale rock, il était perçu comme un courant musical machiste, peu inventif et sans réelle conscience politique. Les genres post-punk bénéficiaient d’un meilleur traitement de faveur de la part des médias spécialisés. L’un des représentants de ce phénomène de rejet était le magazine Les Inrockuptibles lancé en 1986.
Malgré ces différentes critiques, la musique metal a fait montre d’une résistance à toute épreuve. Poursuivant son ascension, elle enregistre un succès incroyable. En 1988, le magazine Hard Rock (qui lui est dédiée) arrive à écouler plus d’exemplaires que certaines structures médiatiques telles que Rock & Folk.
Un succès fulgurant
Les années 90 ont consacré les meilleures ventes de disques metal. C’est alors que le « metal extrême » a fait son entrée sur la scène française. Très apprécié, ce courant regroupait une nouvelle série de genres musicaux : death metal, grindcore, black metal… Il a participé au développement de plusieurs disquaires metal, fanzines, lieux de concerts, labels indépendants et listes de distribution.
Ce succès a persisté dans des proportions moins importantes au cours des dernières années. Cependant, des festivals continuent de célébrer fièrement le metal sur toute l’étendue du territoire français. C’est le cas par exemple du festival Hellfest qui réunit annuellement plus de 250 groupes et 400 000 adeptes de metal.